Bio-man

Dans ce portrait démesuré, l’artiste campe un cyborg désincarné, errant parmi les tours et antennes d’un Paris du futur proche, où l’humain n’est plus qu’une silhouette génétiquement modifiée, affectivement débranchée. Le visage massif, presque statuaire, domine un paysage urbain déshumanisé. Les immeubles sont réduits à des blocs géométriques noirs, uniformes, sans âme.

Le regard du personnage mi-machine, mi-homme est d’un violet triste, distant, comme saturé de données. Les paupières mi-closes trahissent une forme de lassitude cybernétique, une surcharge sensorielle. Sa barbe, griffonnée avec nervosité, donne à cette entité une apparence vaguement organique, mais l’on sent qu’il ne reste que l’enveloppe.

En arrière-plan, des figures flottantes aux visages déformés, peut-être des drones anthropomorphes ou des esprits mécaniques, peuplent le ciel pollué. Ces créatures sont comme les témoins impuissants d’un monde où l’humain se fond dans la mégastructure urbaine.

Une croix métallique au cou du cyborg rappelle ironiquement un vestige de spiritualité ou un protocole religieux encore codé dans ses circuits, comme un reliquat obsolète.

Cette œuvre évoque la perte d’identité, la solitude algorithmique, et la mutation post-humaine dans une capitale devenue territoire d’errance. Entre dystopie et mélancolie numérique, ce portrait est un cri silencieux sur l’avenir de l’humanité face à l’urbanisation dévorante et la désintégration du soi.

Craie sur toile.

Taille : 60 x 80

Oeuvre originale et unique.

PRIX SUR DEMANDE