Reine d’Egypte
Ce visage, morcelé en fragments géométriques et en strates chromatiques, surgit tel un masque sacré disloqué, une entité divine oubliée qui tente de reconstituer sa mémoire. L’œuvre vibre d’une énergie antique, comme si elle portait en elle l’empreinte de l’Égypte originelle, de ses fresques effacées, de ses dieux cachés sous le sable du temps.
Le regard, magnétique et frontal, perce le visible avec une intensité presque rituelle. Il rappelle les yeux d’Horus, symboles de vision totale, d’intuition, de veille éternelle. Le noir qui cerne les yeux, en aplats puissants, renvoie au kohl cérémoniel, mais aussi au mystère des prêtres et prêtresses qui voyaient au-delà du monde physique.
Les couleurs sont vives, mais mêlées de poussière comme si les pigments avaient vieilli dans le désert. Rouge, or, turquoise, ocre : la palette évoque les temples, les tombeaux peints, les étoffes rituelles. Le visage est divisé, stratifié : comme si l’identité divine était fracturée par le passage du temps, ou décomposée pour renaître autrement.
Sur la tempe, des symboles esquissés spirales, croix ansée dessinent un langage ancien, peut-être un appel aux ancêtres, peut-être les vestiges d’un nom sacré effacé.
Ce tableau agit comme un rituel pictural de réassemblage : celui d’un être mythique déesse, prêtre, guide spirituel qui tente de recoller les morceaux de sa propre éternité. L’Égypte ici n’est pas une référence décorative, mais un réservoir énergétique, un lieu de passage entre les mondes.
Vous pouvez purifier cette oeuvre avec l’encens de votre choix.
Acrylique sur toile.
Taille : 60 x 80
Oeuvre originale et unique.
Encadrement non fourni.
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