Family portrait (triptyque)
Ce triptyque mystique évoque une traversée intérieure, une initiation par l’ombre, dans laquelle l’humain, confronté à ses visages multiples, se dépouille de ses illusions pour toucher une vérité brute, ancestrale et spirituelle. Les trois visages sont comme trois états de l’âme, capturés dans un processus de transformation intense.
🔹 Premier panneau (à gauche) :
Le premier visage semble figé dans une expression d’étonnement ou de résistance. Son regard est à la fois vide et révulsé, presque possédé. Il représente l’éveil brutal, le choc de la prise de conscience. C’est la phase où l’être humain entre en contact avec ce qui l’habite ses peurs, ses ombres, ses mémoires anciennes. Les touches jaunes lumineuses suggèrent la lumière de l’éveil spirituel, encore timide, mais perçante.
🔸 Panneau central :
C’est le cœur du voyage, où la souffrance et la lucidité se rencontrent. Le regard est plus incarné, la bouche crispée dans un rictus qui évoque la lutte intérieure. C’est la nuit noire de l’âme, la confrontation avec le karma, les erreurs passées, les blessures transgénérationnelles. On sent que l’individu est en train de brûler quelque chose en lui, de se libérer, lentement, douloureusement.
⚫ Troisième panneau (à droite) :
Ce dernier visage, plus abstrait et déformé, incarne l’éclatement de l’ego. L’expression, presque animale, évoque une forme de dissolution de l’identité. Le sujet semble traversé par quelque chose de plus vaste : l’ombre est devenue matrice. C’est l’ultime étape : la métamorphose. L’âme n’est plus liée à un moi figé, elle est prête à renaître autrement.
Ces trois figures peuvent aussi être vues comme les gardiens d’un seuil initiatique, des entités intérieures qui ne demandent pas à être vaincues, mais reconnues. L’ensemble du triptyque agit comme un miroir de l’inconscient, une porte rituelle, presque chamanique, où le spectateur est invité à regarder ses propres visages intérieurs ceux qu’il cache, ceux qu’il fuit, ceux qu’il pourrait devenir.
Ce triptyque ne décore pas un mur. Il veille. Il ouvre. Il interroge.
Il est un reliquaire brut de l’âme humaine, une cartographie du chaos transfiguré par la lumière.
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