
Description :
Cette œuvre est une immersion dans le jeu vibrant de l’existence, là où la matière se fait énergie, et l’énergie, vibration pure. Le rouge profond, ancré dans la force tellurique du chakra Mūlādhāra, n’est pas seulement racine : il devient l’ouverture d’une scène, le rideau flamboyant d’un théâtre intérieur où se joue la mémoire incarnée.
Ce rouge n’est jamais uniforme. Strié, griffé, traversé de veines noires, vertes et blanches, il révèle les multiples couches du jeu cosmique. Chaque cicatrice chromatique n’est pas seulement une blessure, mais une trace de la danse infinie : le passage d’une mémoire, l’écho d’un récit karmique, une voix ancienne se dissolvant dans le présent.
Les formes semi-figuratives évoquent un torse, un ventre, un cœur battant : autant de masques de la grande pièce universelle. Le tableau ne reflète pas un visage mais les coulisses du corps subtil, où les lignes rouges et noires deviennent des nāḍī-s, les fils du jeu divin, et où les zones blanches ouvrent des portes sur le vide créateur, espace d’où surgissent toutes les formes.
Le geste pictural, brut et instinctif, est traversé d’une lucidité qui rappelle la liberté ludique de Līlā. Rien n’y est figé : la souffrance se métamorphose en offrande, la confusion en éclat de jeu divin, la chair en vibration sacrée. Ici, le sérieux du drame se dissout dans le sourire de l’univers qui joue à se manifester.
Ainsi, le tableau devient une carte du théâtre cosmique : un yantra de la chair et du souffle, un labyrinthe intérieur où chaque trace picturale est à la fois une épreuve et une danse. Loin d’être un chemin linéaire, il est une invitation à reconnaître que tout ombre, lumière, désir, douleur, joie – participe à la grande danse de Līlā, où le divin joue à se cacher et à se révéler dans l’expérience humaine.
Acrylique sur toile.
Taille : 60 x 80
Utilisation contemplative & méditative :
Avertissement : pour une expérience plus profonde, éloignez tout objet électronique (téléphone, ordinateur, tablette…) et privilégiez une orientation vers le soleil. Installez-vous dans une posture confortable, stable, mais sans vous avachir, afin de favoriser la circulation de l’énergie.
1. Préparation
Asseyez-vous face à la toile, à hauteur du regard. Créez une atmosphère rituelle : une bougie rouge ou sombre, un encens profond comme le bois de santal ou le patchouli. Mettez en lecture la musique associée à l’œuvre (Lîlâ). Prenez quelques respirations lentes, sentez votre corps s’ancrer, votre souffle s’approfondir, comme si vous entriez dans le théâtre intérieur de la conscience.
2. Entrer dans le rouge primordial
Fixez votre regard sur le rouge intense qui domine la toile. Inspirez sa chaleur tellurique, sentez-le descendre jusqu’à la racine de votre corps. Reconnaissez-y le sol du jeu, la scène sur laquelle tout prend forme : désirs, mémoires, élans, douleurs. À chaque expiration, abandonnez toute rigidité, laissez le corps vibrer comme une part vivante de cette couleur.
3. Contempler les strates du jeu
Observez les griffures, les veines noires, vertes, blanches qui traversent la matière. Inspirez-les comme les différentes voix de l’existence. Voyez-les non comme des obstacles, mais comme des personnages de la pièce cosmique. Chaque cicatrice est un rôle, chaque contraste une danse. Laissez le souffle vous rappeler que la vie n’est pas une lutte, mais un jeu qui se déroule en vous et à travers vous.
4. Reconnaître le corps subtil comme scène
Portez votre attention sur les formes semi-figuratives : torse, ventre, cœur battant. Inspirez profondément et ressentez votre propre corps comme un instrument, un théâtre sacré où se joue la grande pièce de l’univers. Visualisez les lignes rouges et noires comme des nāḍī-s, des canaux de ce jeu divin, et les espaces blancs comme des portes ouvertes sur le vide créateur, source infinie de Līlā.
5. Goûter la danse de la métamorphose
Fermez doucement les yeux. Inspirez la densité de la toile et expirez dans la légèreté du jeu. Laissez chaque émotion, chaque tension intérieure apparaître comme une figure passagère sur scène. À chaque souffle, voyez-les naître, jouer leur rôle et se dissoudre. Souriez intérieurement à cette danse où même la douleur devient offrande, où le chaos devient rythme.
6. Se fondre dans Līlā
Restez immobile quelques instants et laissez la conscience se dilater. Ressentez-vous comme acteur et spectateur à la fois : celui qui joue et celui qui contemple. Reconnaissez que tout ce qui se déroule – souffle, pensée, sensation – n’est qu’une manifestation du jeu divin. Dans ce silence habité, percevez la liberté profonde : rien n’est à rejeter, car tout participe à Līlā.
7. Clôture
Ouvrez doucement les yeux et retrouvez la toile. Voyez-la non plus comme une image fixe, mais comme un miroir vivant de la danse cosmique. Remerciez intérieurement l’œuvre de vous avoir rappelé que l’existence n’est pas un poids, mais un jeu sacré, une danse infinie entre ombre et lumière. Quand vous êtes prêt, revenez au présent, en portant en vous le souffle joyeux de Līlā.