Mère

Ce portrait, inspiré de “La Mère” (Mirra Alfassa), se déploie comme une icône intemporelle : un visage fragmenté en strates géométriques et en éclats chromatiques, à la fois humain et divin. Il surgit tel un masque sacré disloqué, une entité spirituelle qui cherche à reconstituer sa mémoire cosmique.

Le regard, magnétique et frontal, traverse le visible avec une intensité presque rituelle. Il évoque la vision totale, l’intuition et la veille intérieure que La Mère incarnait, mais aussi les yeux antiques d’Horus, symboles de clairvoyance et de protection. Le noir qui entoure les yeux, puissant et cérémoniel, rappelle à la fois le kohl des prêtresses et le mystère des êtres capables de percevoir au-delà du monde matériel.

Les couleurs, éclatantes mais patinées de poussière, semblent avoir été préservées par le temps : rouges ardents, ors lumineux, turquoises vibrants, ocres profonds. Elles convoquent à la fois les temples égyptiens et l’univers mystique de l’Inde, comme si deux mémoires sacrées se rejoignaient. Le visage, divisé et stratifié, traduit l’idée d’une identité divine fracturée par le temps, mais en chemin vers une renaissance.

Des symboles esquissés spirales, croix ansée, signes subtils apparaissent comme un langage ancien, vestiges d’un nom sacré effacé ou appel discret aux ancêtres.

Ce tableau agit comme un rituel pictural de réassemblage : une tentative de recomposer l’éternité fragmentée d’une figure mythique, à la fois déesse, guide spirituel et mère universelle. Ici, l’art devient passage entre les mondes, un espace où Égypte originelle et philosophie indienne se rencontrent, ouvrant une voie de contemplation vers le divin.

Acrylique sur toile.

Taille : 60 x 80

Oeuvre originale et unique.

Encadrement non fourni.

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