Asat

Sur ce tableau, un noyau rouge incandescent surgit d’un vortex de bleus, de violets et de noirs profonds. Cette lumière centrale incarne le point de conscience originelle : le lieu d’où tout naît et vers lequel tout retourne. Autour, des couches sombres rappellent l’Asat, le non-être, l’irréel, ce voile d’illusion qui précède et recouvre l’existence, matrice obscure où le monde encore non manifesté prend forme.

Les éclaboussures vertes fluorescentes qui parsèment la toile évoquent des éclats karmiques, des fragments de mémoires d’existences passées, toujours en mouvement dans l’aura de l’âme. Elles rappellent que rien ne disparaît : chaque acte, chaque pensée laisse son empreinte, suspendue entre l’Asat (le non-réalisé) et le Sat (l’être pur).

La spirale peinte évoque la roue du saṃsāra, ce cycle des renaissances où les vies s’enchevêtrent jusqu’à la libération (moksha). Ce tableau devient alors une métaphore tantrique de l’introspection : plonger dans l’ombre de l’Asat, traverser les résidus karmiques et les illusions mentales, pour atteindre la lumière essentielle du Sat, la vérité nue de l’être.

Il ne s’agit pas ici d’un cosmos extérieur, mais d’un univers intérieur en expansion, une porte visuelle vers la méditation et la vision au-delà des formes.

Acrylique sur bois.

Taille : 70 x 50

Oeuvre originale et unique.

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